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2016-02

 

Agglomération de Longwy : le débat n’a pas eu lieu

Dans une ambiance étonnamment sereine, la communauté de communes a présenté jeudi les grandes orientations budgétaires pour l’année en cours. Cinq millions d’euros d’investissements sont prévus en 2016.

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Un débat d’orientation budgétaire… sans débat. Voilà l’étonnant scénario qui s’est joué au conseil de la communauté de communes de l’agglomération de Longwy (CCAL), jeudi soir. La présentation des dépenses et investissements prévus pour l’année en cours n’a suscité ni question, ni discussion parmi l’assemblée. « La situation est saine. Nous allons pouvoir concrétiser plusieurs projets et continuer d’accompagner les communes », a conclu Christian Ariès, au terme d’une séance riche de plusieurs enseignements.

Les futurs grands chantiers

En 2016, la communauté de communes financera plus de 5 millions d’euros d’investissements. Parmi les grands chantiers programmés, la réfection de l’aire d’accueil des gens du voyage de Longwy-Longlaville absorbe la plus grosse part du budget. Une enveloppe d’1 080 000 € sera allouée aux travaux, qui devraient démarrer « dans le courant de l’année ».

La CCAL poursuivra également la réalisation de son parcours cyclo-pédestre qui s’étendra, à terme, sur 37 kilomètres à travers le territoire. Le budget prévoit 350 000 euros pour la création des sentiers entre Saulnes et Hussigny et Cons-la-Grandville et Rehon.

La desserte du commissariat de police (132 769 €), l’aménagement de la voie d’accès au secteur Senelle-gare et au golf (270 000 €) et le financement de la Zac de Mexy (588 426 €) figurent également au programme des investissements pour l’année à venir.

Enfin, avant la création d’un futur Pôle aquatique, la CCAL prévoit de réaliser des travaux dans les trois piscines de l’agglomération pour un montant de 142 800 €. Le site aquatique de Longwy sera tout particulièrement concerné avec une réfection des douches et des carrelages du bassin et des plages.

Autre projet phare pour 2016, le montant des travaux de réhabilitation de la Maison de la formation, à Longlaville, est estimé à 1,3 million d’euros.

Pas d’augmentation d’impôts

La fiscalité constitue l’un des autres axes majeurs du budget 2016. « Les impôts n’augmenteront pas cette année », a précisé d’emblée le premier vice-président, Robert Bourguignon. La CCAL prône la stabilité, malgré la baisse de la Dotation globale de fonctionnement versée par l’État (- 350 000 euros). Les taxes foncières et d’habitation sont maintenues au même taux depuis 2012.

La taxe d’enlèvement des ordures ménagères échappe elle aussi à toute augmentation pour la cinquième année consécutive.

Vers une hausse du prix de l’eau ?

Point noir de ce débat d’orientation budgétaire : la communauté de communes est confrontée à une baisse des ventes d’eau à usage domestique. Conséquence directe : la collectivité enregistre un déficit d’environ 208 000 euros. « Le budget 2016 montre que sans évolution de nos ventes, une augmentation du tarif de l’eau devra être envisagée à terme, a annoncé Robert Bourguignon. Nous ne pourrons nous permettre d’aggraver tous les ans ce déficit. »


Agglomération de Longwy : un site pour rendre les commerces visibles sur le net

Le site Achatville permet aux commerçants d’être référencés sur le net. Les fonds Fisac donnent droit à une réduction de tarif de 50 %. Et des commerces sont éligibles dans le bassin de Longwy. L’occasion d’en profiter.

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C’ est important de rénover les commerces, mais il faut aussi être sur le net. Il y a environ 10 % d’évasion de chiffre d’affaires lorsque l’on n’est pas présent sur la toile », observe Fabienne Fixaris, responsable du service commerce à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Lorraine, direction du développement. À ce titre, elle s’occupe de la gestion des Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac). Elle rappelle : « Ces aides arrivent à échéance fin juin. Après, comme les fonds de l’État diminuent, les aides ne seront plus garanties ».

Subventionné à 50 %

Car si les subventions du Fisac servent en particulier à rénover les locaux des commerces, ces fonds sont également là pour financer 50 % de l’accompagnement des entreprises en économie numérique. « Achatville est un programme qui aide les commerçants à faire leurs premiers pas sur le net. C’est une sorte d’annuaire, une plate-forme nationale où tous les commerçants sont répertoriés. Du coup, le site est bien référencé dans les moteurs de recherche. Même si l’on ne fait pas de vente par correspondance, il faut être présent sur la toile. À Longwy, il y a moins d’une dizaine d’adhérents », constate Fabienne Fixaris. L’action a lieu en partenariat avec la communauté de communes de l’agglomération de Longwy (CCAL) et l’association des commerçants. Elle concerne donc toutes les localités de la CCAL ainsi que Villerupt et Thil.

20 000 références en Lorraine

L’abonnement coûte environ 200 € à l’année. À l’exception de la première année durant laquelle l’entrepreneur bénéficie d’un coaching d’accompagnement qui est tarifé 900 € pour l’aider à mettre en place son site. Le tout revient donc à moitié prix avec les aides du Fisac. « En Lorraine, nous comptons entre 200 et 250 abonnés dont certains renvoient sur leur propre site. Mais en tout, nous avons environ 20 000 références », détaille la responsable du service commerce à la CCI. Achatville permet également de se lancer dans la vente en ligne. Ce site a été créé par la CCI de Grenoble.

« Avec cet outil, nous essayons de faire comprendre aux commerçants que leur survie passe par leur visibilité sur le net. Les jeunes surfent souvent pour repérer leurs futurs achats. Ce serait dommage pour les commerçants de se couper d’une telle opportunité d’aller vers le consommateur », reprend Fabienne Fixaris.

Les personnes intéressées ont jusqu’au mois de mai pour déposer leur dossier. Mais attention, il faut aller vite car le nombre de places est limité à « environ 20-25 ».


Les trois tours ont abandonné le haut-fourneau

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L’opération de destruction des trois réfrigérants de l’ancienne usine Senelle, que la préfecture de Meurthe-et-Moselle avait appelé fort justement « foudroyage », devait avoir lieu ce mardi à 14h, et en deux temps, espacés de quelques minutes.

C’est finalement à 13h35, et en un seul coup, que ces trois « témoins historiques de la période de la sidérurgie », comme n’ont cessé de le rappeler toute la journée nombre d’habitants de l’agglomération, sont tombés.

La faute aux rafales de vent prévues dans l’après-midi, et qui inquiétaient naturellement les employés de la société Cardem, responsable du dynamitage. « Une chute d’arbre ou simplement de branche aurait pu mettre à mal le dispositif, ce qui aurait anéanti les cinq heures de travail effectué par les seize personnes depuis 8h du matin. Cela aurait occasionné un report, avec ses contraintes en termes de surveillance », commentait Jean Huard, vice-président de la communauté de communes de l’agglomération de Longwy (CCAL) en charge des travaux.

Cette décision d’avancer ces trois coups de tonnerre aura provoqué de la frustration chez ceux qui n’ont pas pu arriver sur les lieux à temps, pour voir ou photographier l’événement.

Car mine de rien, même si les élus de la CCAL n’ont cessé de rappeler avant et après « que les réfrigérants ne symbolisent pas vraiment cette époque révolue », les protestations n’ont pas faibli, et risquent d’être encore bien vives à l’avenir. Au moins jusqu’à l’ouverture du très attendu centre de la mémoire ouvrière, promis par les maires et conseillers communautaires depuis tant d’années.

On pouvait notamment lire ces derniers jours des phrases chocs sur les réseaux sociaux, qui résumaient l’état d’esprit : les golfeurs, « dont beaucoup sont des banquiers luxembourgeois », « sont encore et toujours chouchoutés, alors que la mémoire ouvrière est piétinée, honte à ceux qui oublient leur passé. »

Du côté des ex-grands bureaux de l’usine, transformés en vastes appartements de standing, et où les spectateurs ont bénéficié de la plus belle des vues sur le « foudroyage », on ne se posait pas spécialement de questions. « J’ai travaillé cinq ans à l’atelier central de Senelle, comme fraiseur. Et aujourd’hui, je suis golfeur. Et ça ne me fait pas plus qu’un pincement au cœur de voir partir ces tours. Mais, en revanche, il faut que le haut-fourneau soit conservé, pour qu’il puisse continuer à interpeller les joueurs qui viennent souvent de très loin », prévenait Bernard, invité dans le loft de son ami Christian.

Ce dernier, dont le regard était attiré par le prospectus « On oublie la mémoire ouvrière du bassin » distribué par les élus de Lexy sur tout le territoire et qui se trouvait sur table, commentait sobrement : « C’est n’importe quoi cette brochure. Les auteurs auraient dû venir avec leur ciment rafistoler les tours, dont l’une menaçait de tomber à l’entrée du trou 11 du golf. Ça coûtait trop cher, c’est tout. C’est dommage, mais c’est comme ça ! »

Le rapport remis à la CCAL, contesté notamment par l’un de ces fameux auteurs, Gérard Allieri, le maire léxeen, parlait de 400 000 € à 450 000 € pour la rénovation de chaque réfrigérant, et de 330 000 € pour leur disparition.

« Oui, mais ça ne pesait rien face aux millions d’euros mis dans le golf, et à ceux qui vont être mis dans la nouvelle piscine », pestait Jean-Marc, un ancien ouvrier amer.

Sans être devin, on peut aisément conclure que les débats sur le sujet sont loin d’être terminés à Longwy.

Si les débats sur la disparition de la mémoire ouvrière et du passé sidérurgique ont continué à faire rage hier, même après la disparition des trois réfrigérants, tout le monde se rejoignait sur l’émotion ressentie : un gros pincement au cœur.

De Kamel Bouzad, conseiller municipal à Longwy. La promesse, qui n’engage que ceux qui la croiront, vient d’un jeune homme qui a avoué hier après-midi, juste après le dynamitage des trois réfrigérants, qu’il s’était installé dans les anciens grands bureaux de l’usine Senelle « notamment pour pouvoir admirer ce haut-fourneau tous les jours. Ceci dit, j’ai ressenti un pincement au coeur quand les tours sont tombées. Mais il fallait que la raison parle. Quand vous êtes endetté, c’est difficile de prendre la décision de vendre votre maison, Là, c’était pareil : on n’aurait pas eu les subventions pour rénover et entretenir, contrairement au golf. »

 

Date de création : 22/02/2016 : 17:41
Dernière modification : 28/02/2016 : 18:33
Catégorie : Revue de Presse CCAL
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